Le Campus Comedy Tour, c’est le concours pour élire l’étudiant le plus drôle de France. Auditions, passages sur scène, rencontres avec des artistes, le Campus Comedy Tour ajoute du fun dans la vie étudiante. Jeune entrepreneur talentueux, son créateur Benjamin Demay s’est confié à nous. Et pour ce passionné d’humour depuis l’enfance, c’est exactement ce qu’il fallait pour animer les écoles françaises.

YouHumour : Pourquoi avoir créé le Campus Comedy Tour ? Comment vous est venue l’idée ?

Benjamin Demay : J’ai fait une école de commerce ce qui m’a permis d’effectuer un stage chez Juste pour Rire à Montréal. J’ai pu y rencontrer des artistes comme Verino, Kev Adams ou le Comte de Bouderbala. Trois mois plus tard, trouvant qu’il manquait de fun dans l’école, je leur propose de venir jouer à un amphithéâtre servant pour les cours. Ça a été une réussite, et c’est à ce moment que je me suis dit que la plupart des écoles de France pourrait accueillir des spectacles dans leurs locaux. Quelques mois après, je ne trouvais toujours pas de stage et c’est comme ça que m’est venue l’idée du Campus Comedy Tour. Il existe déjà ce genre de compétitions entre écoles comme le 4L Trophy par exemple.

YH : Quel est le concept exactement ? Comment se déroule le concours ?

BD : Le principe c’est d’apporter du rire dans les écoles et de laisser la chance aux étudiants de s’exprimer sur scène. Pour ça, on invite des humoristes de la nouvelle génération comme Kheiron, Kev’ Adams ou Verino. D’octobre à décembre, ils tournent un à un dans les écoles participantes afin de présenter leurs sketchs. Le même jour, sont organisées les auditions pour déterminer quels seront les étudiants qui se rendront à Paris. Ensuite, les six finalistes se rencontrent en Janvier pour la soirée de clôture au Casino de Paris et y présentent un sketch afin de déterminer lequel sera l’étudiant le plus drôle de France.

YH : Qu’advient-il du vainqueur ?

BD : Tout dépend de sa motivation, mais il aura l’occasion de faire des passages dans des festivals ainsi que des premières parties d’humoristes. Le gagnant de la précédente édition Ryan Djellal a joué les premières parties d’Olivier De Benoist et de Mustapha El Atrassi. Il a aussi débuté son propre one-man-show et enchaîne les dates. (Ndlr : son spectacle s’appelle « À découvert »). Par la suite, j’aimerais pouvoir les produire moi même.

YH : Comptez vous apporter des modifications pour cette troisième édition ?

BD : L’année dernière nous avions déjà modifié le nom du festival pour changer les écoles participant aux concours. Avant nous nous limitions aux écoles de commerces, mais maintenant chaque école peut s’inscrire si elle le souhaite. Cette année la seule modification concerne le passage des humoristes lors des éditions. Ils seront maintenant trois à venir dans chaque école  avec des passages de 25 minutes chacun. Une sorte de plateau.

YH : Est-il facile d’attirer des humoristes professionnels ? Quels seront ceux présents cette année ?

BD : Non car les projets étudiants ne sont que rarement pris au sérieux. Les gens ont l’image de l’étudiant qui n’aime que la fête et l’alcool.  Du coup quand on est vraiment motivé, il faut être deux fois plus pro que les autres. Par contre, les humoristes parlent beaucoup entre eux, et lorsqu’un accepte, c’est beaucoup plus facile d’en trouver d’autres. Maintenant nous avons une réputation assez grande pour les attirer facilement. Et puisque nous privilégions les artistes de la nouvelle génération, ils ont tout intérêt à accepter, pour leur image auprès des jeunes. Cette année il y aura des artistes comme Verino, Kheiron, Dedo, Yacine Belhousse ou Guillaume Bats. Vous pouvez trouver la liste complète sur le site du Campus Comedy Tour.

YH : Avez vous d’autres projets en cours ou futurs ? Comptez vous rester uniquement dans le domaine de l’humour ?

BD : J’ai lancé ma boite d’évènementiel et de vidéo. J’ai travaillé sur des sites comme letournedisque.com et j’organise des soirées électro, les « Chui.Cho ». J’ai encore de nombreux projets mais je ne compte pas m’arrêter sur le domaine de l’humour, même s’il s’agit toujours de mon domaine favori.